il ne m'aime pas, 340 millième...

Je me demande si je ne suis pas parvenue à un stade où mes déceptions sentimentales ont pris une tournure lamentable... Si le plus diffile dans le "non" de la personne aimée ne devenait pas davantage le fait de se retrouver encore célibataire pour un temps indéterminé, plus que simplement la tristesse de cet amour non partagé.

Clairement, il y a des deux. Mais , oui, c'est une impression que j'ai : le "et ça recommence, seule, encore, toujours...", plus dur que le "il ne m'aime pas". En tout cas, peut-être est-ce aussi lourd l'un que l'autre. Ou bien, c'est juste une illusion dûe au fait que... ben oui, oui, j'en ai ras-le-bol de ce néant sentimental ! Non, mille fois non, n'importe qui ne fera pas l'affaire ; je n'en suis pas encore là ! Reste que oui, j'en ai marre !

Alors, voilà... je m'accroche toujours un peu plus dès qu'une certaine complicité s'installe. Complicité probablement purement amicale. Et moi, déjà, ça suffit pour imaginer, pour me croire amoureuse et au final peut-être le devenir vraiment.

Ah, oui, "ça viendra, ne t'en fait pas, tu as bien le temps", je l'ai entendu un nombre incalculable de fois. Oui, ça viendra. Non, je n'ai pas "bien le temps", parce que ce n'est pas une question de temps, quand allez-vous donc comprendre cela ! Et puis, en plus, qu'est-ce que vous dites à une vieille fille de 40 ans ? Qu'elle a bien le temps, encore ? Ah, ben oui, non... 40 ans... plus très longtemps pour faire des enfants si elle en veut... il faut faire quelque chose assez rapidement. Voilà, on a "bien le temps" pendant des années, et tout d'un coup, paf, il faut "se dépêcher" ! Si vous ne voyez pas d'inconvénients à cela (et sinon, c'est pareil !), je préfèrerais "avoir bien le temps" aux côtés d'une personne que j'aimerais et qui m'aimerait...

18 ans, 2 mois, 1 jour. Dernier "petit copain" (si toutefois on peut appeler ça un petit copain à cet âge-là !) : il y a plus de 7 ans. Dernières mains enlacées amoureusement : il y a plus de 7 ans. Dernier baiser amoureux : dans une autre vie / jamais.

Je me voyais, il y a quelques années... 18 ans, un copain, un bébé déjà là ou en vue. J'aurais su la vérité... je crois que je crevais. Aujourd'hui : tout aussi célibataire qu'à l'époque. Moins pressée. Mais tout de même, il ne faudrait pas exagérer.

Comments

[Idril Anwamanë]

commentaire peut-être à 2 cents mais qui fait tout de même plaisir ! ^^ ;o)

Tiens, d'ailleurs, HS, mais ça me fait penser à tous ces gens qui parlent avec mépris des jeunes qui se permettent de juger sans connaître... ben oui, dans le tas, y'en a quand même qui sont plus éclairés que vous, oui-oui-oui ! O:o)

[Klairon]

Alors là permettez, Mesdames ... chapeau bas. Je crois que vos futurs enfants seront arrivés au bon endroit :)
Commentaire à 2 cents qui n'apporte peut-être pas grand chose mais que je ne pouvais pas ne pas faire.

[Idril Anwamanë]

Oh, oui, je suis mille fois d'accord...

Je crois que faire un enfant est SURTOUT égoïste, en fait... à part l'instinct de reproduction qui joue un peu, mais bon... Objectivement, dans l'état actuel du monde, non, on ne "devrait" pas continuer à faire autant d'enfants. Et de toute façon, c'est toujours égoïste dans la mesure où lui, l'enfant, ne demande rien, ne demande pas à être créé et, donc, oui, déjà là, c'est égoïste.

J'en vois aussi, des gens qui, très visiblement, et parfois d'ailleurs consiemment pour les plus éclairés, réparent quelque chose de leur propre enfance avec leurs enfants.
J'en vois, des gens qui ne se rendent pas compte qu'ils n'aiment pas leurs enfant et ne font que les "aimer beaucoup" ; des gens qui ont fait des enfants parce que c'est comme ça, c'est convenu socialement, quand on vit ensemble depuis un moment, on finit par faire des enfants. Et ils ne se rendent même pas compte qu'ils n'étaient pas obligés de le faire, ils ne voient même pas que cette envie d'enfant ne venait pas d'eux mais de l'entourage.

Et je crois que, malheureusement, il n'y a pas tellement de parents qui ont des enfants pour ce que sont les enfants, et pas pour combler un manque quelconque ou pour repousser une pression.

Voilà, en France, il faut avoir des enfants. Mais dans cette France-là, dès qu'une famille arrive quelque part, la moitié des gens, de ces mêmes gens qui pensent que c'est bien d'avoir des enfants quand on est un couple installé, la regarde de travers en pensant "putain, non, voilà des merdeux !". Et même les parents voudraient que leurs enfants soient des machines sans sentiments autres que "j'aime mes parents". Mais voilà, les enfants sont des êtres humains, qui ont aussi des colères, des tristesses, des peurs. Mais on n'aime pas les enfants chez nous.
... Et moi, je pense de plus en plus sérieusement à aller m'installer dans un pays scandinave, où on ne pense pas comme ça. Rien que pour ne plus avoir à serrer les dents quand je vois dans le métro une mère qui parle sèchement à son fils pour finir par lui tirer très fort l'oreille en commentant "là, c'est rien, je peux tirer encore plus fort, tu sais !", parce que son enfant ne lui obéissait pas au doigt et à l'oeil. Oui madame, si vous vouliez quelque chose de pas trop prenant, il fallait acheter un tamagochi, et pas faire des enfants. Un tamagochi, on peut le casser ou le laisser crever, c'est une machine. Un enfant, c'est vivant, c'est un être humain, un être même plus humain que tous les adultes qui ont été formatés dans toute leur enfance.

[Citron]

Hé, je te comprends. 13 ans, non, j'ai pas été aussi précoce (tant mentalement que biologiquement pour le coup) mais en parlant de biologie, bah il arrive toujours un moment où on se dit "et si...", pas toujours sérieusement d'ailleurs. "Et si, par un accident..."

Ouaip, je me suis déjà dit ça. Et pas pour me dire "il faut que je sois super sérieuse" mais en caressant l'idée.

Après... après je regarde autour de moi. Et je vois des gens.
Des gens qui ont fait un enfant "parce qu'il était temps", comme par convenance.
Une fille qui a fait un gamin dans le dos de son copain, intentionnellement.
Tant de gens qui font des gamins pour eux. Parce que EUX ont besoin d'affection. Ou bien besoin de reconnaissance : "regardez ! je suis mère !"
Des gens qui sentent un manque dans leur vie et qui veulent le combler.

Pour peu que ce manque soit effectivement celui d'un enfant (et non que l'enfant soit un palliatif à un autre manque), alors c'est naturel. Biologique.

Naturel, oui, mais est-ce que ça ne reste pas un peu... égoïste?
Est-ce que ça ne reste pas toujours "faire un enfant pour soi"?

Alors même si mon corps et mon coeur tentateurs me disent parfois "un petit bout de chou?", j'attendrai de pouvoir faire un enfant pour lui-même.
Un enfant qui pourra être la plus heureuse des personnes.

[Idril Anwamanë]

Et oui... tu sais, j'ai eu une envie très forte d'enfants quand j'avais... 13 ans. Mais quand je dis envie très forte, c'est vraiment TRES TRES forte, de ces envies qui prennent aux tripes et passent jusque dans chaque millilitre de sang...
Alors, à 13 ans, ce n'était pas possible (non pas vraiment au niveau de mon propre corps puisque j'étais réglée depuis plus de 2 ans déjà, mais il manquait surtout... un père. Et, même si père il y avait eu, à 13 ans, je trouvais que c'était vraiment trop tôt.) , mais à 17-18-19 ans, ça commençait à être acceptable (pas pour les gens "bienpensants", mais déjà mieux qu'à 14 ans !).
Donc maintenant, comme je l'ai dit, je ne suis effectivement plus tellement pressée à ce niveau-là, mais j'aimerais quand même bien avoir mon premier enfant disons avant 25 ans...