le suicide
C’est une idée qui nous a sûrement tous plus ou moins effleuré l’esprit un jour. Une fraction de seconde ou beaucoup plus… Juste… « et si… ». « Et si j’arrêtais ? Et si je partais ? »
C’est une chose à laquelle j’ai pensé, moi aussi, pendant les années difficiles du collège. Une idée qui m’a plus qu’effleuré, une idée qui revenait, et que je repoussais le plus vite possible. « Non, je ne veux pas, non, je voudrais faire ça et ça dans ma vie, non, pour tous ceux qui seraient tristes, non, pour tous ceux que j’aurais oublié de connaître. » Et elle revenait, et je la repoussais, et elle revenait. Et pour finir, je l’ai repoussé un jour plus fort que les autres. Ce jour où j’ai entendu à la radio une émission sur le suicide… Le suicide est commis par des gens qui aiment la vie. Le suicide, c’est l’ultime appel au secours. On quitte la vie parce que la vie doit être belle, et que si elle ne l’est pas, alors ce n’est plus la vie, ce n’est plus la peine de rester là, dans ce simulacre…
Depuis… je sais que je ne veux qu’une chose : vivre. Je sais que ces désagréables envies de quitter ce monde n’étaient que des appels à l’amour. Alors, plutôt que de dire que je veux mourir, je dis que je veux être entourée, que je veux pouvoir être sûre qu’on m’aime. Et même dans les moments de plus grand désespoir, je ne veux plus mourir, mais seulement vivre.
Je le dis, j’ai besoin qu’on me dise qu’on m’aime, et c’est avec plaisir que moi aussi je dirais à ceux qui sont importants pour moi que je les aime, autant de fois qu’ils voudront que je le leur répète.