à quoi bon ?
A quoi bon ? A quoi bon continuer ce blog, si c’est pour me désoler de voir cette absence de commentaires ? A quoi bon, si quand je commence à déprimer, j’ai l’impression que cette absence de commentaires reflète une absence, un vide immense dans ma vie ? A quoi bon, si les quelques rares commentaires qui fleurissent ne naissent que pour les articles les moins importants à mes yeux ?
A quoi bon ? A quoi bon écrire ces lignes-là alors que je me dis tout en les écrivant qu’elles sont pathétiques… Pitoyables. Je suis en train de dire que je veux des commentaires. Je me vois en train de tirer la manche du visiteur ou du visiteur potentiel, en réclamant, encore et encore : « Dis, tu me laisses des commentaires, hein, dis, tu mes laisses des commentaires ? ».
Je l’écris quand même, un peu… par honnêteté. Parce que, oui, c’est vrai, ça me touche. Franchement, je m’en contrefiche de figurer parmi les "blogs les plus populaires". Ce n’est pas pour être première dans quoi que ce soit, je m’en moque, ce n’est pas un concours. C’est plus… une histoire… d’amour. Une illusion d’être intéressante.
Oui, une illusion, je le dis, je le reconnais parfaitement. C’est une illusion, rien qu’une illusion, une illusion d’existence ou d’inexistence. Parce que ce n’est pas la vie, ce n’est pas la vraie vie, internet, ce n’est rien…
Sur un blog, sur internet, on peut raconter tout et n’importe quoi. Alors, si je veux, je joue à avoir vingt-sept ans, à être mère d’une fillette de cinq ans et d’un petit garçon d'un an et demi, à aimer un même homme, un homme formidable, depuis que j’ai l’âge de quatorze ans, et avec qui je vis depuis que j’en ai dix-huit.
Mais non. Je ne triche pas. C’est vraiment moi. Alice. dix-sept ans. Presque dix-huit. Elfe lunatique.